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A quand un ministère de la censure ?

Décidément, ce gouvernement n’a plus le sens de la mesure, ni même celui de ses responsabilités élémentaires. Frédéric Mitterrand annonce ainsi qu’il ne se prononcera pas sur la demande formulée par Eric Raoult d’imposer un « droit de réserve » aux écrivains. Pour le Ministre de la Culture, la charge lancée par le Député UMP contre Marie NDiaye, Prix Goncourt 2009, s’apparenterait même à une affaire privée.
Faut-il rappeler tout d’abord que le recours à une question écrite donne aux propos de son auteur un autre statut que celui d’un mot de bistrot ? Faut-il rappeler aussi que des propos aussi abjects devraient susciter une claire réprobation de la part de tout ministre attaché à la liberté d’expression et à la création ?
Mais, visiblement sous l’ère Sarkozy, la seule règle qui vaille, c’est la mise sous tutelle des écrivains, des créateurs, des journalistes et des citoyens. On connaît désormais la chanson. Dans un premier temps, des propos qui peuvent paraître outranciers, portés par des Députés de la majorité, apparaissent quelque temps après pour ce qu’ils sont : le reflet d’une pensée partagée par ceux qui dirigent notre pays au point d’être repris par eux ou tacitement approuvés… par un silence inadmissible.
Après la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, à quand un ministère de la culture et de la censure ?

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