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L’UMP ou la méthode « canada dry »

Les Député-e-s communistes, républicains, du Parti de gauche ont exigé, dès le 5 octobre 2009, une commission d’enquête sur France-Télécom : suicides, démissions forcées, mutations contraintes, souffrance au travail justifiaient un geste fort du Parlement. Ils ont alors déposé une proposition de résolution tendant à « la création d’une commission d’enquête sur les conséquences sur la santé des salariés, des restructurations permanentes, des nouvelles formes d’organisation du travail et méthodes de gestion du personnel à France-Télécom comme dans l’ensemble des secteurs de l’économie nationale ».
Or, l’UMP a multiplié, depuis, les obstacles à cette commission d’enquête, avançant, pour ce faire, des prétextes différents suivant les jours : incompatibilité pour cause de procédures judiciaires en cours, impossibilité de citer France-Telecom pour ne pas stigmatiser l’entreprise, et même … pour ne pas favoriser la concurrence. Dernier coup en date : la modification de l’intitulé de la commission d’enquête qui, après tronçonnage sauvage, aboutit, dans les faits, à n’en faire qu’une mission d’information.
La méthode « Canada dry », c’est celle choisie par l’UMP pour garder la main jusqu’à publication du rapport par le groupe de travail sur France-Télécom mis sur pied par Jean-François Copé et dont on connait déjà les préconisations essentielles. Celles-ci consistent principalement, des dires mêmes de ses « penseurs », en une formation systématique des managers… à mieux manager sur les mêmes bases. En clair, il s’agit pour la droite de conforter, vaille que vaille, la volonté de l’Etat actionnaire de privatiser les entreprises publiques comme il l’a fait hier avec France-Télécom et s’apprête à le faire demain avec la Poste.
Belle illustration de ce que sont, en réalité, les nouveaux droits de l’opposition : celle-ci devrait accepter d’user d’un droit de tirage à la seule condition que l’UMP l’en dépossède aussitôt, soit en rejetant une demande formulée par le groupe SRC d’une commission d’enquête sur les sondages commandités par l’Elysée, soit en dictant le contenu de la commission d’enquête demandée par les Député-e-s communistes, républicains, du Parti de gauche. Ces derniers n’acceptent pas ce dictat et maintiendront leur demande initiale, demain, lors de la réunion de la commission des Affaires sociales qui doit examiner leur proposition de résolution.

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