Au lendemain des élections régionales qui ont traduit une défiance sans précédent à l’égard du chef de l’Etat et de son gouvernement, le président de la République lance une opération d’enfumage des françaises et des français.
Le remaniement ministériel annoncé n’a, en effet, pas d’autre objectif puisque du Premier Ministre François Fillon, au secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand en passant par le chef de file des Député-e-s UMP Jean-François Copé, chacun s’est empressé d’annoncer qu’aucun changement n’était envisagé dans la politique antisociale dictée depuis l’Elysée.
Le vote des françaises et des français a traduit leur colère et leurs attentes que ce soit en matière d’emploi, de salaires ou de services publics. Les choix politiques confirmés par la droite, les réformes annoncées n’y répondront pas, bien au contraire, mêmes portés par de nouveaux émissaires.
« Entendre les préoccupations des françaises et des français », comme l’a dit le premier Ministre, suppose notamment que soit stoppée la marche effrénée vers la casse du système de retraites, augmentés de façon substantielle les salaires et les pensions, interdits les licenciements dans des entreprises réalisant des bénéfices, arrêtées les réductions drastiques d’effectifs dans les services publics. Voilà ce qu’il faudra imposer à ce gouvernement fraîchement repeint.