Les Député-e-s communistes, citoyens, du Parti de gauche ont déposé, ce matin, une proposition de résolution tendant à modifier le règlement de l’Assemblée nationale afin de garantir son fonctionnement démocratique. 
En réformant l’an dernier le règlement de l’Assemblée nationale, la majorité de droite prétendait vouloir reconnaître des « droits spécifiques » à l’opposition. Or, ce nouveau règlement en a consacré un recul spectaculaire. Récemment encore, les débats sur les retraites ou l’immigration en ont été de tristes illustrations. La limitation à priori du temps de parole des groupes s’est traduite par une véritable censure. Ce phénomène a été aggravé par le fait que les maigres prérogatives nouvelles accordées à l’opposition ont été bafouées par le président de l’Assemblée agissant sur ordre de l’Elysée. Les Député-e-s n’ont, ainsi, même pas pu utiliser leur droit à s’exprimer individuellement sur le texte des retraites.
Dans leur proposition de résolution, les député-e-s communistes, citoyens, du Parti de gauche demandent notamment la suppression du "temps législatif programmé" qui limite arbitrairement l’expression des groupes d’opposition. Ils demandent aussi que le gouvernement ne puisse recourir qu’une fois par an, et non plus quasi systématiquement comme c’est le cas aujourd’hui, à la procédure dite "accélérée" avec un passage unique d’un projet de loi devant l’Assemblée. Ils demandent également que soit respecté le droit de l’opposition à demander la création d’une commission d’enquête sans que la majorité ne puisse en modifier l’objet à sa guise et que chaque groupe soit représenté dans les instances de l’Assemblée, tant au niveau du bureau que des commissions.
Dans sa boulimie de pouvoir personnel, Nicolas Sarkozy rêve de dicter les lois depuis l’Elysée en faisant fi des élus du peuple comme du peuple lui-même. Il est grand temps de mettre un terme à cette dérive dangereuse pour la démocratie et les libertés. Le président de la République doit descendre du perchoir !