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Retraites : Pénibilité sur ordonnance ?

En matière d’abject, le gouvernement n’est pas à court d’idées. Et pour faire exploser le droit à la retraite, son imagination n’a d’égal que son cynisme. C’est vrai en particulier de la façon dont il entend traiter la question de la pénibilité au travail. Par la voix d’Eric Woerth, lui même porte voix du MEDEF, le gouvernement plaide pour une prise en compte de la pénibilité au cas par cas et sous la condition que "le salarié usé puisse le prouver" sur certificat médical.
En somme, d’un droit légitime, la retraite passerait au rang de vaste brocante, où l’on offrirait au patronat ces produits d’occasion qui ne sont pas encore tout à fait hors d’usage. Celles et ceux qui ne seraient pas reconnus malades seraient donc déclarés bons pour faire encore une saison.
C’est insupportable. Les chiffres officiels en attestent : l’espérance de vie est réduite d’au moins sept ans pour les salarié(e)s exposé(e)s aux effets des métiers pénibles. Ayant eu à subir le port de charges lourdes, la proximité de produits dangereux ou des horaires atypiques, tous ces salarié(e)s doivent avoir, comme les autres, le droit de bénéficier de cette période de vie qu’est la retraite, avant d’avoir été totalement brisés par le travail. Leur droit à cesser leur activité professionnelle ne peut être délivré sur ordonnance. La compensation de leurs conditions de travail doit se traduire par une retraite anticipée, quelque soit leur condition physique au moment du départ.

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