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Questions au gouvernement

Réforme des retraites

Madame la présidente, permettez-moi de dire solennellement toute ma solidarité avec l’accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) du collège Lecanuet à Rouen, mutilée, puisqu’elle a perdu un doigt, à la suite du tir d’une grenade de désencerclement durant la manifestation du 23 mars. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR-NUPES et LFI-NUPES.)

Que, comme elle, toutes les victimes de violences, d’où qu’elles viennent, reçoivent le soutien auquel elles ont droit ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe GDR-NUPES.)

Madame la Première ministre, cette interpellation n’est pas une question au Gouvernement. Le groupe GDR et les députés communistes n’attendent pas de réponse d’un gouvernement qui refuse de répondre aux Français et méconnaît l’actualité sociale.

Le groupe GDR n’attend pas de réponse d’un gouvernement qui compromet la concorde dans notre pays et n’a pas l’intérêt général pour unique boussole.

Le groupe GDR n’attend donc pas de réponse du gouvernement d’Emmanuel Macron à cette interpellation. Celle-ci s’adresse à nos concitoyens : désirez-vous un référendum sur les retraites pour sortir le pays de l’impasse (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR-NUPES) de la crise à haut risque, dans laquelle un certain gouvernement incertain l’a piégé ? Si c’est le cas, faites grandir cette exigence ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR-NUPES.)

Mme la présidente

M. Olivier Dussopt, ministre du travail, du plein emploi et de l’insertion

Ce n’était donc pas votre question ; ce sera néanmoins ma réponse et celle du Gouvernement.

Vous prétendez que ce dernier ne souhaite ni la concorde ni la réussite, mais c’est tout l’inverse. En défendant cette réforme des retraites, nous n’avons qu’un objectif : garantir la pérennité du système par répartition vous y êtes attaché –, qui assure une solidarité intergénérationnelle, en faisant en sorte que ce système, déficitaire, puisse perdurer.

Vous serez, je crois, au moins d’accord avec moi sur ce point : je n’ai aucune inquiétude pour les plus fortunés, les plus riches de nos concitoyens.

Ils ont, grâce à la capitalisation, la capacité de préparer leur avenir et d’investir ; ils l’ont et l’ont toujours eue. Ils sauront donc toujours s’en sortir. Ceux qui m’intéressent et qui m’inquiètent le plus sont précisément ceux qui n’ont pas les moyens de préparer l’avenir. C’est pour eux que nous sauvons le système de retraite, qui, grâce à la réforme que nous défendons, permettra aux plus fragiles d’avoir un revenu décent une fois l’heure du repos arrivée. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe RE.)

Mme la présidente
La parole est à M. Hubert Wulfranc.

L’intervention du groupe GDR n’appelait aucune réponse du Gouvernement.

La seule réponse qui vaille pour nous, désormais, c’est le vote des Français, seul dénouement démocratique dont nous ne doutons pas qu’il sanctionnera définitivement le retrait de cette réforme. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR-NUPES. – M. Jean-François Coulomme applaudit également.)

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