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A propos du plan de sauvetage annoncé par N. Sarkozy

Dans la foulée de l’accord politique trouvé dimanche lors de l’Eurogroupe, le Conseil des ministres a adopté cet après-midi un plan de soutien aux banques françaises visant à relancer le marché du crédit interbancaire et recapitaliser les banques en difficulté.
Ce plan de sauvetage, qui devrait venir devant l’Assemblée nationale demain, n’est pas satisfaisant. La logique de consolidation du système dans laquelle il s’inscrit n’est pas de nature à assainir la situation.
Si les mesures proposées vont permettre de protéger les dépôts et l’épargne de nos concitoyens du risque de faillite de certains établissements bancaires, elles doivent de ce point de vue être accueillies favorablement. S’il est sans doute utile de régler les problèmes de solvabilité et de liquidités des banques, on ne peut cependant passer sous silence le rôle que les banques et les institutions financières ont joué dans la dégradation de la situation économique de notre pays.
Celles-ci ont en effet activement contribué à l’évanouissement dans la sphère financière des richesses produites, à l’affaiblissement de notre tissu économique, aux destructions massives d’emplois...
Il n’est pas concevable que l’Etat vienne donc directement en aide aux établissements bancaires sans aucune contrepartie autre que le versement d’intérêts. Sortir de la crise impose aujourd’hui de refonder le système financier international mais également de changer de perspective quant à l’élaboration des outils de financement de notre économie, notamment de privilégier les investissements productifs et créateurs d’emplois.
Loin de s’attaquer au chantier des réformes structurelles qu’appelle la débâcle actuelle, les mesures proposées par le gouvernement persistent à prendre pour boussole de l’action publique les cours déréglés de la bourse. Cette stratégie conduira une nouvelle fois dans l’impasse.
Pour ce qui les concerne, les parlementaires communistes et républicains ont porté au Président de la République, cet après-midi, et porteront ces prochains jours dans les débats parlementaires les exigences minimales suivantes : la subordination des aides accordées aux établissements bancaires à une prise de participation de l’Etat au moins à hauteur de la minorité de blocage ; l’effectivité des sanctions contre les responsables de la crise ; la suppression de la pratique des stock-options et des parachutes dorés ; la préservation du livret A comme outil de financement de la construction de logements sociaux.

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