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Une réforme qui ne supporte pas la précipitation

Pour les Député-e-s communistes et républicains, si la proposition de loi créant une première année commune aux études de santé (médecine, dentaire, pharmacie) peut être appréciée positivement, les conditions de sa mise en œuvre sont en revanche inquiétantes.
Son application, dans la précipitation, dès la prochaine rentrée sera d’autant plus problématique que les crédits spécifiques nécessaires n’ont évidemment pas été votés.
Les étudiants qui, y compris avec de bons résultats, ne sont pas admis au concours en fin de première année (80% d’entre eux) du fait du numerus clausus actuel, doivent pouvoir bénéficier d’une réorientation. Mais en aucun cas, ils ne doivent être privés de leur liberté de choix par une réorientation imposée dès la fin de la première année et a fortiori à la fin du premier semestre.
L’entrée dérogatoire, directement en 2è année de médecine, de diplômés en sciences humaines, philosophie, littérature ou commerce est illusoire et inacceptable. Il faut y préférer l’inscription aux programmes de première année des sciences humaines dont le poids doit être renforcé.
Il est urgent de mettre en œuvre un dispositif spécifique pour aider les étudiants issus de milieux modestes, de sorte à ce que les études de médecine ne soient pas exclusivement réservées aux jeunes dont les parents ont des moyens financiers suffisants. C’est indispensable pour mettre un terme à un système particulièrement injuste et pour assurer dans les professions médicales une mixité sociale bénéfique pour la qualité même de la médecine.
Le rejet par la majorité de droite de ces propositions a conduit les député-e-s communistes et républicains à s’abstenir sur ce texte.

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