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Avis de tempête sur l’Unedic !

Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a méthodiquement réduit à peau de chagrin la protection des salariés du secteur privé et des fonctionnaires, ainsi que le rôle des syndicats.

Il s’apprête à poursuivre cette libéralisation du marché du travail en s’attaquant aux droits des chômeurs. Rendre les chômeurs responsables du chômage, c’est une vieille rengaine, mais toujours aussi insupportable.

Dans les prochains jours, le gouvernement annoncera en effet une réforme de l’Unedic.

D’après les premiers éléments connus par voie de presse, il s’agira notamment de durcir les conditions d’accès à l’assurance chômage en augmentant la durée de la période travaillée sur un laps de temps plus court qu’actuellement (6 mois travaillés sur les 24 mois précédant la fin du dernier contrat de travail, contre 4 sur 28 aujourd’hui).

Ce choix impacterait directement 11% d’allocataires soit 236 000 personnes.

Il va de soi que ce sont les travailleurs les plus précaires (temps partiel, CDD …) qui seront les premiers touchés.

Mécaniquement, les chiffres du chômage baisseront mais la pauvreté et la précarité grandiront.

L’indemnisation des cadres serait, quant à elle, dégressive au bout de 6 mois à partir d’un seuil non encore connu.

C’est là l’amorce d’une remise en cause profonde de notre système assurantiel contributif où chacun perçoit en fonction de ses revenus et de ses contributions et où l’on s’assure mutuellement de façon solidaire. C’est la porte ouverte à un effritement conduisant tout droit à transformer l’assurance-chômage en une aide sociale.

Enfin, le gouvernement mettrait en place un système de bonus-malus pour les entreprises recourant excessivement aux contrats de courte durée.

Une mesure qui pourrait être saluée si, dans le même temps, le gouvernement n’avait pas institué la précarisation du contrat de travail d’une part en généralisant le contrat de chantier dans le secteur privé et d’autre part, en créant le contrat de projet dans la fonction publique.

Cette réforme, telle qu’elle semble se dévoiler, ne nous laisse pas dupe de son véritable objectif : faire plus de 3 milliards d’économies en 3 ans quel que soit le coût supporté par les français et poursuivre le travail de sape de notre système de droits sociaux au nom d’une économie de marché hyper flexible.
Dans ce contexte, on ne peut que redouter le pire quant aux annonces à venir concernant les règles de calcul de l’allocation chômage, le cumul de cette allocation avec un revenu du travail, la situation des intermittents ou des assistantes maternelles, ou encore, le rechargement des droits.

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