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Crise financière : le gouvernement doit rendre des comptes

Les députés communistes et républicains exigent que le Parlement soit immédiatement saisi de la situation actuelle de crise financière à l’occasion d’une séance extraordinaire. Cette demande qu’ils formulent depuis le 17 septembre dernier est d’autant plus d’actualité que le Président de la République multiplie les pratiques scandaleuses. Ainsi, le 25 septembre dernier, il choisit un meeting UMP pour s’exprimer sur la crise. Depuis 15 jours, il charge sa ministre des finances, Madame Lagarde, de répéter que la France est à l’abri de tout souci. Cette nuit, l’Etat décide d’injecter trois milliards d’euros au capital de Dexia pour renflouer la société franco-belge
Chaque jour sont annoncées des mesures qui font supporter aux citoyens, en France et en Europe, les conséquences désastreuses d’un système dont les êtres humains sont systématiquement les victimes.
Les députés communistes et républicains exigent, en outre, qu’une commission d’enquête parlementaire soit créée. Elle doit analyser les responsabilités politiques prises par les gouvernements successifs qui, depuis 2002, ont crée les conditions de la crise très grave dans laquelle se trouve plongé le pays aujourd’hui. Tandis que le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 41 000 en août, les exonérations de cotisations patronales à la sécurité sociale devraient s’élever, cette année, à 33 milliards d’euros, celles accordées au titre des niches fiscales atteignant 73 milliards.
La crise actuelle est celle d’un système qui privilégie la finance sur la création de richesses. Elle appelle une réorientation radicale du rôle des institutions financières de sorte à ce qu’elles appuient une politique privilégiant l’emploi et non plus les actionnaires et les spéculateurs.
Pour les députés communistes et républicains, il faut immédiatement définir, sous le contrôle du Parlement, la façon dont l’Etat actionnaire garantira, au sein de la société Dexia, l’intérêt des collectivités locales. Plus largement, il faut créer un pôle financier public, intégrant notamment la Caisse des dépôts et consignations, la Poste dont le capital doit rester exclusivement public et la Caisse nationale de prévoyance, chargé de soutenir l’investissement productif et de servir l’intérêt général.
Dans ce débat, le Parlement doit pouvoir tenir toute sa place sans être réduit à une chambre d’enregistrement.

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