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Evénements du 1er mai 2019

La manifestation parisienne du 1er mai, qui a rassemblé des dizaines de milliers de manifestant.e.s pacifiques, a été le lieu de violentes interventions des forces de l’ordre sans discernement. Les casseurs, dont la présence avait pourtant été annoncée par le ministère de l’Intérieur et dont nous réprouvons les violences, n’ont nullement été isolés, mais à plusieurs reprises, confondus par les forces de l’ordre avec les manifestants.

Fait inédit, le carré de tête syndical de la manifestation a lui-même été disloqué un temps par cette intervention. La doctrine à l’œuvre engage clairement la responsabilité du ministre de l’Intérieur.

Le ministre de l’Intérieur participe volontairement à l’aggravation des tensions, déjà nourries par le refus du Chef de l’État et du gouvernement d’entendre les aspirations populaires.

Déjà l’an dernier, les explications demandées n’étaient jamais venues, jusqu’à ce qu’éclate l’affaire Benalla. Hier, Monsieur Castaner, a fait état d’une information, révélée fausse par la presse, affirmant que l’hôpital de la Pitié-Salpétrière avait été « attaqué » et son personnel soignant « agressé » alors même que les manifestant.e.s pacifiques qui ont pénétré dans l’enceinte de l’hôpital fuyaient simplement la répression aveugle qui s’abattait sur eux. Ce mensonge intervient alors que depuis décembre Monsieur Castaner a délibérément misé sur les tensions pour isoler en vain le mouvement social de l’opinion publique créant un climat de violence. Trop, c’est trop !

Après le vote de la loi dite « anticasseurs », ces deux événements témoignent de la gravité des atteintes au droit de manifester, droit constitutionnel dont l’État doit être le garant.

Le ministre de l’Intérieur participe volontairement à l’aggravation des tensions, déjà nourries par le refus du Chef de l’État et du gouvernement d’entendre les aspirations populaires. Il se révèle comme un provocateur et un manipulateur, indigne des missions de maintien de l’ordre public et de respect des libertés relevant de sa responsabilité. Sa crédibilité est entachée.

Nos groupes à l’Assemblée nationale et au Sénat appellent à un changement immédiat de la doctrine qui régit l’action des forces de l’ordre. Ils demandent la convocation dans l’urgence du ministre de l’Intérieur par les commissions des lois du Parlement et la création d’une commission d’enquête parlementaire pour que toute la lumière soit faîte sur les événements du 1er-Mai.

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