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La réforme constitutionnelle : la démocratie oubliée

Les parlementaires communistes et républicains voteront contre la révision constitutionnelle proposée par Nicolas SARKOZY et François FILLON.
Sur le fond, cette réforme ne démocratise en rien les institutions bien au contraire.
Rien sur les modes de scrutin. La proportionnelle, clé d’une juste représentation du peuple, n’est même pas évoquée.
Rien sur une modification réelle de l’équilibre des institutions au profit du parlement. Bien au contraire, c’est le Président de la République, le pouvoir exécutif à ses ordres, Premier Ministre en tête, qui tente de renforcer ses prérogatives.
La volonté quasi obsessionnelle de Nicolas SARKOZY de venir s’exprimer directement devant le parlement est l’arbre qui cache la forêt de l’hyperprésidentialisme. Le parlement, dont le rôle premier est de faire la loi, voit cette fonction petit à petit vidée de sa substance.
Pour Nicolas SARKOZY, réformer les droits du parlement se limite à un affichage en matière de contrôle, alors que tout se décide ailleurs.
Cette évolution, déjà ancienne, serait accélérée par le vote de ce projet. Les démocrates doivent lui faire barrage sans hésitation.
Rien sur le Sénat et le Conseil Constitutionnel, aux mains de l’UMP qui ne seront pas démocratisés.
Rien sur une participation citoyenne véritable du local au national. Rien sur la place des peuples et de leurs représentants dans la construction européenne. Rien sur le pluralisme dans les médias. Rien sur le droit de vote des étrangers résidents.
Une révision constitutionnelle sans élargissement de la démocratie est donc irrecevable.

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