Celles et ceux qui imaginaient encore un changement de cap ou de posture chez le président de la République sont servis ! En moins de 48 heures, une double preuve vient d’être administrée au pays : les riches sont les seuls servis par l’Etat et tous les moyens, même les plus anti-démocratiques, sont utilisés à cette fin.
Le gouvernement s’est livré, la nuit dernière, à un nouveau coup de force contre le Parlement pour faire adopter le budget 2011 de la nation. Alors que cette loi de finances contenait déjà tous les ingrédients de la régression sociale, le gouvernement, à l’aide de 39 amendements déposés en dernière minute, a réduit à néant les infimes avancées adoptées par la Représentation nationale au terme d’un mois et demi de travail.
La veille, dans son grand show télévisé, Nicolas Sarkozy avait annoncé un nouveau cadeau de près de quatre milliards d’euros chaque année aux plus fortunés, avec la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF). La « séquence suspens » est terminée. Un double oscar peut être décerné au président de la République et à son gouvernement : celui du meilleur scénario pour un film qu’on pourrait intituler « la bourse ou la bourse » et celui du meilleur acteur dans un film intitulé "le coup de force permanent".