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Prix agricoles, sécheresse, fiévre catarrhale : les éleveurs sont à bout !

En ce début d’automne 2015, les éleveurs français sont à bout. Alors qu’ils sont les victimes directes de la dégradation structurelle des prix d’achat des productions, que leurs trésoreries sont exsangues, la sécheresse, et maintenant les conséquences de la découverte de plusieurs foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO), viennent ruiner leurs derniers espoirs.
Ce sont des filières entières qui sont aujourd’hui menacées de disparition. L’élevage allaitant est bien entendu en première ligne avec les nouvelles mesures de restriction de mouvements d’animaux, le blocage du marché du bétail en vif et l’obligation des éleveurs à maintenir sur les exploitations les broutards, sans réserve de fourrage et avec des coûts d’alimentation qui vont exploser.
Les mesures palliatives des plans d’urgence annoncées cet été au niveau national, puis européen, s’avèrent aujourd’hui encore plus dérisoires et déconnectées des besoins réels.
Tous les éléments d’une crise majeure sont en place. Il est donc urgent d’agir. Agir, c’est d’abord ne pas laisser l’agriculture française et européenne entre les mains des libéraux et de la finance !
Car s’il est une leçon à retirer du drame agricole que connaît notre pays, c’est l’absolu non-sens d’une politique agricole communautaire et nationale qui abandonne ses outils de régulation des productions, d’intervention sur les marchés et de protection des producteurs.
N’en déplaise à la Commission européenne et au secteur de la grande distribution, il faut adopter de nouveaux outils d’intervention de la puissance publique pour garantir des prix d’achat aux producteurs et une nouvelle répartition de la valeur ajoutée au service des producteurs.
N’en déplaise à la Commission européenne et au secteur de la finance et de l’assurance, il faut refonder un régime d’assurance mutuelle public de gestion des risques en agriculture, bénéficiant à tous les agriculteurs, et incluant les risques sanitaires et économiques.
Il faut aussi s’interroger sur les dérives de modèles uniquement tournés ver l’exportation, particulièrement soumis aux aléas économiques et sanitaires, et coûteux pour l’environnement, en créant notamment les conditions d’un véritable soutien à l’engraissement et à la valorisation des viandes françaises.
Ces propositions que je porte avec les député-e-s Front de Gauche depuis des années, nous les remettons dans le débat public. Elles seront au cœur de mon intervention dans le débat sur l’agriculture de ce mardi 29 septembre à l’Assemblée nationale. Elles font l’objet d’une proposition de loi qui sera déposée dans les jours qui viennent.
Oui, il est encore temps d’agir !

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