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Rapprochement entre Alstom et Siemens : Fabien ROUSSEL va demander l’ouverture d’une commission d’enquête

Sur les rails depuis plusieurs semaines, le rapprochement entre Alstom et Siemens est sur le point de se conclure. Il prévoit la vente du groupe ALSTOM à l’allemand SIEMENS, pourrait monter au capital d’Alstom à hauteur de 45 à 50%. Quant à l’État français, qui détient 20% des droits de vote d’Alstom et deux sièges à son conseil d’administration, il pourrait sortir du capital du constructeur ferroviaire.
Cette fusion est lourde de conséquences pour l’industrie française, qui perd ainsi l’un de ses fleurons, mais également dramatique pour l’industrie ferroviaire et toutes ses entreprises : les douze sites d’Alstom et ses 32800 salariés ainsi que les sous-traitants.
Devant la casse sociale qui s’annonce, le député communiste du Nord, Fabien Roussel demande la création d’une commission d’enquête parlementaire afin d’auditionner notamment les PDG d’Alstom, de Bombardier , de Siemens, le Ministre de l’Economie, les banques Rothschild et Bnp et faire toute la lumière sur les circonstances de ce rapprochement et les responsabilités du gouvernement dans cette décision prise sans concertation avec les salariés, les élus locaux et la représentation nationale.
Comment le gouvernement français a-t-il pu « parrainer » une telle opération qui affaiblit notre potentiel industriel et notre balance commerciale ? Au nom de quels intérêts ? Car l’objectif de l’opération est clair : le groupe allemand veut devenir le leader européen face à des concurrents mondiaux, notamment le géant chinois CRRC. L’accord donné par les autorités françaises à la constitution d’un tel groupe est-il véritablement accord européen équilibré, au service de l’emploi et de l’industrie ? Quelle est la participation publique prévue par la France dans ce prétendu « Airbus du Rail » ?
Enfin, il serait intéressant de connaitre les raisons pour lesquelles la France n’a pas souhaité lever l’option qui lui permettait d’acheter 15% d’Alstom à Bouygues.
Les enjeux sont lourds pour l’emploi et l’industrie ferroviaire française : le consortium Alstom-Bombardier a gagné un marché important avec la construction des RER NG pour le Grand Paris. D’autres marchés doivent être lancé dans les prochaines années représentants plus de 10 milliards de commandes et des années de travail. Cela va donc bien au-delà des 4 ans pour lesquels le groupe SIEMENS s’engage dans le cadre de cette fusion. Le risque est réel qu’une partie de la production quitte la France.
Dans ces conditions, quel avenir pour les sites d’Alstom en France ? Quelle garantie a-t-on qu’il n’y aura pas de fermeture, de délocalisation vers des pays à bas coûts ?

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