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Un cocktail explosif entre argent et politique

« Je veux une République irréprochable ». L’assertion de Nicolas Sarkozy alors candidat à l’élection présidentielle fait aujourd’hui figure de boutade. C’est du moins ce qui ressort clairement de l’affaire du « fils à papa-président ».
Pour ceux qui feignent de ne pas comprendre le problème, la question que nos concitoyens posent est pourtant très simple : est-ce que Jean Sarkozy serait le candidat le plus approprié pour prendre la tête de l’EPAD s’il n’était pas le fils du Président de la République ?
La coïncidence échappe aux seuls représentants de la majorité UMP, dont la mauvaise foi et la servilité font figure de ligne politique. C’est dire leur conception de la République et du Mérite.
Le modèle républicain repose sur un principe d’égalité synonyme de compétence et rejette tout « droit de préemption » pour cause d’affiliation. « Fils de président de la République » n’est pas un gage de compétence.
En cela, la possible élection du fils de Nicolas Sarkozy à la tête de l’EPAD est un flagrant délit de népotisme politique. Une pratique digne d’un autre âge, celui de la Monarchie de droit divin. Une pratique dégradante pour notre République et insultante pour notre jeunesse et l’armée d’anonymes rejetée par le marché du travail.
L’affaire n’est pas anecdotique. Elle affecte non seulement les fondamentaux de la République, les bases de notre Contrat social, mais elle pointe aussi le cocktail explosif entre argent et politique dans le fameux département des Hauts-de-Seine, où la « dynastie Sarkozy » marche sur les pas troubles du « couple Balkany ». L’EPAD est, en effet, à la fois le plus grand centre d’affaires d’Europe et un tremplin stratégique pour accéder à la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine qui gère le département le plus riche de France. Et dans le même temps, avec la fusion-absorption imposée par décret entre l’EPESA et l’EPAD, la commune de Nanterre serait privée de la maitrise de son développement sur 80% de son territoire et les citoyens spoliés et méprisés.
A l’étranger, notre pays, jusqu’alors associé au modèle républicain et au principe d’Egalité, fait figure aujourd’hui de vulgaire République bananière. Une image triste mais réaliste des effets du « système Sarkozy ».

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