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Questions au gouvernement

Bilan du quinquennat

M. le président. La parole est à M. Alain Bocquet, pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine.
M. Alain Bocquet. C’est la dernière séance des questions au Gouvernement. Je m’adresse donc à tous les ministres.
Vous allez bientôt préparer vos cartons d’archives. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) L’heure du bilan a sonné. Cinq ans après votre arrivée au gouvernement, on compte un million de chômeurs en plus. Vrai ou faux ? (« Vrai ! » sur de nombreux bancs des groupes GDR et SRC. – « Faux ! » sur de nombreux bancs des groupes UMP et NC.) L’industrie a encore perdu 350 000 emplois. Vrai ou faux ? (Mêmes mouvements.) La pauvreté touche 9 millions de nos concitoyens, et vous avez offert 75 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches. Vrai ou faux ? (Mêmes mouvements.) La dette publique a augmenté de 612 milliards. Le déficit commercial a doublé, en augmentation de 36 milliards. Vrai ou faux ? (Mêmes mouvements.) Vous avez supprimé 80 000 postes d’enseignants, mettant en danger d’avenir notre jeunesse.
Comment pouvez-vous défendre avec autant d’aplomb et, pour certains d’entre vous, en pérorant un bilan aussi désastreux ? (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Ne nous répétez pas une fois de plus que c’est la faute de la crise. La crise a été alimentée par vos choix politiques obstinément ultralibéraux. Elle s’aggravera encore avec les traités européens du MES et du 1er mars.
Quand vous aurez rempli et ficelé vos cartons, n’oubliez pas de les déposer, dans la grande salle des archives de l’État, sur les étagères réservées aux fossoyeurs de la France ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur de nombreux bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à Mme la ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l’État, porte-parole du Gouvernement.
Mme Valérie Pécresse, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l’État, porte-parole du Gouvernement. Ce quinquennat de Nicolas Sarkozy, monsieur le député, c’est celui du courage, de la responsabilité, des engagements tenus. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Nous avions dit que nous protégerions le pouvoir d’achat ; nous l’avons soutenu. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Le pouvoir d’achat des Français a augmenté de 6 % en moyenne sur le quinquennat. Le magazine Alternatives économiques, qui n’est pas proche de la majorité, soulignait que seule la France avait réussi à ne pas faire baisser le pouvoir d’achat pendant la crise.
Nous avons revalorisé le travail avec la défiscalisation des heures supplémentaires, qui profite à 9 millions de salariés français et que l’opposition veut remettre en cause.
Nous avons encouragé la création de richesses avec le triplement du crédit d’impôt recherche, la réforme de la taxe professionnelle, la réforme de l’université, et la TVA compétitivité que nous venons de faire voter.
Nous avons surtout sauvé notre modèle social. Oui, nous avons sauvé les retraites par répartition en faisant une réforme que vous aviez sans cesse différée. Nous avons instauré le bouclier social, le revenu de solidarité active, qui a permis de sortir 150 000 Français de la pauvreté. Nous avons augmenté de 25 % le minimum vieillesse, de 25 % l’allocation adulte handicapé. Nous avons accordé le dixième mois de bourse aux étudiants qui le réclamaient depuis vingt ans, et nous avons donné à un million de Français une mutuelle complémentaire.
Tel est le bilan social de ce gouvernement, et nous l’assumons ! (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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