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PLF 2015 (commission élargie) : aide publique au développement

Le groupe GDR est inquiet de l’évolution du budget, une nouvelle fois en baisse. Sur le quinquennat, la mission aura connu une amputation de ses crédits de 20 %. Dans ces conditions, nous n’atteindrons pas, comme la Norvège, la Suède, le Danemark et le Royaume-Uni, les 0,7 % de revenu national brut consacrés à l’aide publique au développement. Un quart seulement de notre aide est allouée aux seize PPP, alors qu’un tiers sert à financer des prêts, dans des pays émergents tels que la Chine, la Colombie ou la Turquie, où ils sont, à mon sens, détournés de leur vocation première.
En dix ans, l’AFD a versé 1,4 milliard d’euros de dividendes à l’État ; est-il normal de réaliser des bénéfices sous couvert d’aide au développement ?
Alors que le produit de la taxe sur les transactions financières sera affecté à 25 % à l’aide publique au développement, dans la limite de 130 millions d’euros, ce sont non moins de 45 millions d’euros de crédits budgétaires qui sont supprimés dans le même temps. Cette substitution relève d’un certain cynisme, la réduction de la dette s’opérant sur le dos des pays en voie de développement. Dans ces conditions, je suis au regret de vous indiquer que le groupe GDR ne votera pas ces crédits.

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