Interventions

Discussions générales

Déclaration commune du groupe GDR et du groupe die LINKE

« Pour une Europe pacifique, sociale, écologique et démocratique »
1. Les députés du Front de gauche et de die LINKE expriment leur solidarité avec les peuples en lutte pour la défense de leurs droits, au premier rang desquels figure le peuple grec.
2. Les députés du Front de gauche et de die LINKE se prononcent en faveur d’une refonte en profondeur des traités européens qui devront être soumis impérativement au référendum.
3. Le plan d’« aide » imposé à la Grèce n’est pas une aide au bénéfice du peuple grec mais une aide aux créanciers de la Grèce et en particulier aux banques et aux fonds spéculatifs.
4. Il faut, dans toute l’Europe, s’opposer au Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire, inséparable du Mécanisme européen de stabilité et de la « règle d’or », car il ne permet pas de surmonter la crise et constitue une attaque massive contre l’Etat social et la démocratie en Europe. Il mènera l’Union européenne à la récession et plongera les populations dans la misère.
5. Pour les députés du Front de gauche et de die LINKE, il faut libérer les Etats du joug des marchés financiers. Les Etats doivent, pour cela, pouvoir se financer au taux auxquels empruntent les banques auprès de la BCE.
6. Les députés du Front de gauche et de die LINKE estiment indispensable de réglementer les marchés financiers, de mettre en place un contrôle public des banques et de créer une agence de notation publique européenne. Ils soulignent que les agences de notation devront avoir pour interdiction de noter les Etats.
7. Les députés du Front de gauche et de die LINKE considèrent que les déséquilibres des balances commerciales (déficits et excédents) déstabilisent l’Union européenne. Ils estiment donc que les pays excédentaires et les pays déficitaires doivent contribuer à ce que leurs économies se rapprochent de manière solidaire, par le bais d’une politique salariale suffisamment dynamique, par un renforcement de la fiscalité sur les plus favorisés et les entreprises, par un rapprochement – par le haut - des normes sociales et par une politique offensive d’investissements publics.
8. Les députés du Front de gauche et de die LINKE se prononcent en faveur d’un programme européen de relance économique et sociale qui exclue toute « règle d’or ».
9. Les députés du Front de gauche et de die LINKE considèrent qu’il doit être mis un terme au dumping fiscal, salarial et social en Europe.
10. Les députés du Front de gauche et de die LINKE se prononcent en faveur d’une taxe sur les transactions financières. Ils veulent que les millionnaires et les milliardaires européens assument financièrement une part substantielle du coût de la crise.
11. Les députés du Front de gauche et de die LINKE demandent la transparence de toutes les transactions effectuées sur les titres de la dette publique, de façon à pouvoir déterminer les bénéfices qui s’y rattachent et de pouvoir combattre la spéculation.
12. Les députés du Front de gauche et de die LINKE se prononcent en faveur de la définition d’une nouvelle gouvernance de la Banque centrale européenne qui prenne la forme d’un contrôle démocratique de celle-ci, induisant la fin de son indépendance.
13. Les députés du Front de gauche et de die LINKE se donnent rendez-vous dans les semaines qui suivent pour évoquer ensemble l’avenir de l’Union européenne et le mouvement social, à l’expression duquel contribue particulièrement la confédération européenne des syndicats.

Imprimer cet article

Thématiques :

Pouvoir d’achat Affaires économiques Lois Finances Développement durable Affaires sociales Défense nationale Affaires étrangères Voir toutes les thématiques