Interventions

Explications de vote et scrutins

PnR Eur Adoption d’une loi européenne sur l’espace

Je serai bref ; lors de la discussion générale, j’ai expliqué les raisons pour lesquelles le groupe GDR s’abstiendrait.

Toutefois, le plus important reste le fait que Mme la rapporteure ait déposé une telle proposition de résolution et que l’Assemblée nationale ait enfin pu tenir un débat sur l’espace. (M. Charles Sitzenstuhl applaudit.)

Ce débat est certes tronqué, car il s’est concentré sur des questions non pas politiciennes mais hautement politiques : nous nous sommes notamment demandé si l’Europe peut se substituer aux États ou si la solution réside dans la coopération des États européens. Au lieu de ce débat politique, nous aurions pu tenir un débat – je pense qu’il serait nécessaire de l’organiser – pour définir l’ambition spatiale que la France souhaite avoir. (MM. Bastien Lachaud et Charles Sitzenstuhl applaudissent.) Quelle idée de la conquête spatiale la France veut-elle proposer ? Quels investissements – y compris financiers – les citoyens français sont-ils prêts à réaliser pour l’espace ? Comment l’école peut-elle expliquer le fonctionnement de l’espace ? Comment expliquer à tous ces gamins qui jouent avec leur téléphone qu’il fonctionne par satellite, que le système est en danger car des adultes ont joué avec des armes dans l’espace, créant ainsi des débris qui se transforment en missiles, et que des équipes entières de chercheurs travaillent à faire dévier les satellites pour éviter qu’ils rencontrent ces débris ? Comment leur expliquer que si le phénomène prend de l’ampleur, l’espace sera totalement inutile car détruit, et qu’il ne sera plus possible de l’utiliser pour servir l’humanité ?

La notion de « bien commun de l’humanité » est revenue à maintes reprises dans nos débats. Gardons-la en tête. Suggérons-la à l’Union européenne, puisqu’elle veut travailler sur le sujet, mais faisons surtout en sorte que tous les États continuent à coopérer dans ce but commun.

Je suis attaché à l’Agence spatiale européenne malgré l’existence de l’Agence spatiale de l’Union européenne, car la première réunit des États membres de l’Union européenne et des États non-membres souhaitant collaborer avec eux. J’aime cela ; ce modèle a de l’allure ! Je préfère que les missions relevant du domaine spatial soient confiées à un tel organisme, plutôt qu’à un État européen qui n’existe pas. (M. Philippe Bolo applaudit.)

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